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[Podcast] Du coeur à l'ouvrage : entretenir la flamme de la motivation

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Dans cet épisode de notre podcast  Du coeur à l’ouvrage, je vais parler de motivation, sujet absolument central pour s’épanouir dans son travail.

La motivation, c’est ce qui fait qu’on continue à aller au travail avec enthousiasme. Ce qui nous pousse à donner le meilleur de nous mêmes. C’est l’essence qui alimente notre moteur interne.

Surtout, la motivation, la bonne, celle qui nous donne des ailes, est directement liée au plaisir de travailler.

Cependant, les mécanismes à l’œuvre qui nous permettent de rester motivés sont complexes.
Il ne suffit pas d’aimer son travail. Il ne suffit pas d’atteindre ses objectifs. Il ne suffit pas d’être récompensés de façon juste. C’est tout ça a la fois et bien plus encore.

[Retranscription]

Pour ce deuxième épisode du cœur à l’ouvrage, j’ai eu envie de parler de la motivation, sujet central pour s’épanouir dans son travail.

La motivation c’est ce qui fait qu’on continue à aller au travail avec enthousiasme, ce qui nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes, c’est ce qui explique qu’on parvient à mener certains projets jusqu’au bout, alors qu’on en abandonne d’autres en cours de route. C’est l’essence qui alimente notre moteur interne.

Surtout, la motivation, la bonne, celle qui nous donne des ailes, est directement liée au plaisir de travailler. Il y a comme une danse entre la motivation et le plaisir au travail, les deux se nourrissent mutuellement.
Plus tu es motivé.e, plus tu prends plaisir à travailler, ce qui continue à alimenter ta motivation.

Mais les mécanismes à l’oeuvre qui nous permettent de rester motivés sont complexes.
Il ne suffit pas d’aimer son travail. Il ne suffit pas d’atteindre ses objectifs. Il ne suffit pas d’être récompensés de façon juste. C’est tout ça à la fois et bien plus encore.

Surtout, la courbe de la motivation ne suit pas une ligne droite. Elle a des pics et des creux. Pour garder l’enthousiasme, on a besoin de comprendre ce qui la fait grimper et ce qui au contraire la fait descendre en flèche, pour garder un minimum d’entrain jour après jour.

Dans cet épisode, je vais aborder ce qui active et alimente la motivation et te donner des pistes pour t’aider, TOI, à garder l’envie, l’entrain et donc l’énergie de travailler au quotidien.

La motivation est capricieuse

Quelle que soit la vie professionnelle qu’on mène, il y a toujours des jours plus difficiles que d’autres. Les coups de mou, les frustrations, les déceptions, les obstacles c’est notre lot quotidien à tous, même à ceux qui adorent leur travail. Le défi c’est de réussir à surmonter ces passages à vide pour retrouver l’envie de remonter en selle sans se laisser décourager.
C’est de rester motivé durablement.

C’est le résultat d’une alchimie entre une multitude de facteurs, combinaison du plaisir et de la satisfaction qu’on va prendre à faire quelque chose, mais aussi du bénéfice qu’on pense en retirer, des efforts qu’on estime devoir fournir pour parvenir au résultat escompté, et de tout un tas d’autres éléments comme les conditions de travail, les personnes qui nous entourent, nos propres valeurs et croyances, la confiance en soi.

Certaines choses qui émanent de nous-même et d’autres qui dépendent des autres ou des circonstances.

La motivation ne suit pas une formule mathématique. Elle est fluctuante, fragile. Il suffit parfois de pas grande chose pour qu’elle s’écroule.

Elle repose beaucoup sur des suppositions, des conjectures que l’on fait. C’est ce qui explique qu’on a parfois autant de mal à trouver le cœur de faire quelque chose même lorsque la tête nous dit de nous y mettre.
Par exemple quand on cherche un travail, on sait qu’il faudrait qu’on envoie des candidatures pour changer de travail, pourtant on ne le fait pas, parce qu’on a peur d’essuyer des refus ou qu'on se dit que c'est perdu d'avance.

En d’autres termes, il ne suffit pas d’aimer ce qu’on fait et de se fixer des objectifs même motivants pour garder l’enthousiasme et l’énergie d’atteindre son but.

Pour aller au bout de ses projets, il s’agit à la fois d’enclencher le mouvement c’est à dire d'allumer la flamme qui va nous pousser à nous engager dans une direction, et de la maintenir allumée, pour rester impliqué, intéressé, surmonter les obstacles, éviter de s’essouffler et persévérer vers le but.

Or, trouver à la fois les allumettes et le bois qui alimenteront le feu tout en évitant les seaux d’eau qui l’éteindront à coup sûr n’est pas une mince affaire.

Carburants intrinsèques et extrinsèques de la motivation

Chacun possède ses propres leviers de motivation. Ce qui t’anime, toi, ne motivera pas forcément ton voisin. Ces leviers vont dépendre entre autres de tes aspirations, de tes affinités, de tes besoins et de ton mode de fonctionnement. Tout l’enjeu est d’identifier ce qui te booste et te maintient engagé.

Concrètement, comment mettre le doigt sur non seulement ce qui active ta motivation mais aussi ce qui l’alimente sur le long terme ?

Il y a mille raisons qui peuvent nous pousser à faire quelque chose, au travail comme ailleurs. Ce peut être par plaisir, par obligation, pour rendre service, par devoir, pour obtenir une récompense en retour ou éviter une punition, pour se sentir utile, pour progresser, par curiosité, pour se sentir vivant, pour se faire accepter. Ce peut être pour gagner quelque chose, ou pour éviter d’en perdre.

Tous ces carburants n’ont pas les mêmes effets sur la motivation. Certains sont beaucoup plus puissants, dans la durée, que d’autres.

Dans les grandes lignes, ils alimentent deux types de motivation : la motivation intrinsèque et la motivation extrinsèque.

Pour le plaisir

La motivation intrinsèque, c’est lorsqu’on n’a besoin de rien d’autre pour avoir envie de faire une action que ce que le fait de la faire va nous procurer.
Autrement dit, c’est faire quelque chose pour le plaisir, la satisfaction, le sens qu’on trouve dans l’activité. Sans chercher à atteindre un résultat précis, et donc, surtout, sans que les notions de réussites ou d'échec entrent en jeux.

C’est, par exemple, faire de la peinture pour le simple plaisir du coup de pinceau, d’inventer des couleurs. Sans chercher à faire une belle toile ou à vendre son art.
Autre exemple : c’est lorsqu’un vendeur dans une boutique va aider une cliente à trouver le pantalon qui lui va le mieux parce que ça lui fait vraiment plaisir, qu’il a l’oeil pour ça, pas dans l’espoir de gonfler son chiffre d’affaires.

Ça, c’est la star des carburants, parce que ça veut dire que rien ne peut venir interférer dans ta motivation. Tu ne risques pas de te décourager parce que tu n’y arrives pas puisque tu ne cherche pas à ‘y arriver’. Ni parce que tu espérais une récompense qui n’est pas venue puisque tu n’en n’attend pas.

Comment activer cette motivation intrinsèque ? C’est souvent quand on fait les choses par élan naturel, quand nos atouts s'expriment, lorsqu’on est dans le flow, notion sur laquelle on reviendra dans un autre épisode.

Pour le résultat

Le deuxième type de motivation est corrélé à la perspective d’un résultat. On fait les choses avec un certain but en tête.

Là, la durabilité de la motivation va dépendre en grande partie de la raison qui nous pousse à tendre vers ce but et du fait qu’on s’en approche ou non.

Pour continuer sur le même exemple de la boutique il y a plein d’autres raisons qui peuvent pousser ce vendeur a conseiller ses clients, autre que purement par plaisir.

Il y a des bonnes raisons. Par exemple, il est convaincu que le vêtement peut sublimer une personne si on sait le choisir correctement ou qu’il a envie, ainsi, de contribuer à redonner à ses clients confiance en eux.

Ces bonnes raisons ont souvent quelque chose à voir avec tes valeurs. Elle sont un bon carburant parce qu’elles te poussent vers des actions qui te procurent généralement des émotions positives : de la satisfaction, de la fierté, le sentiment d’être utile, aligné avec soi-même, etc.

Mais c’est une motivation forcément plus fragile que la motivation intrinsèque puisque corrélé à un résultat et par voie de fait, associé à un risque d’échec.

Si le vendeur n’arrive pas a trouver le bon vêtement ou si le client choisit quelque chose qu’il ne considère pas adapté, il risque de sentir frustré et à la longue cela va peut être le décourager et lui couper l'envie de continuer à conseiller ses clients.

Mais il ya aussi des “mauvaises raisons” qui peuvent motiver une action.

Par exemple, essayer de refourguer à ses clients plus de vêtements en leur faisant croire que tout leur va. Ou conseiller ses clients par conviction que la plupart des gens n’ont pas de style et ne savent pas choisir leur vêtement et qu’il vaut mieux le faire à leur place.

Ces moteurs là, sont souvent associés à des idées reçues, des croyances limitantes, des peurs. Ils alimentent une motivation plus fragile sur le long terme parce qu’ils te poussent vers des actions qui ne te procurent pas forcément de satisfaction voire même qui laissent un goût amer dans la bouche.

Sur le long terme, tu risques de t’épuiser, de ressentir de la frustration, d’avoir l’impression de te trahir, en quelque sorte.

Trouver le bon équilibre

Très souvent, la motivation au travail provient d’un mix entre moteurs intrinsèques et extrinsèques, puisque les objectifs et récompenses sont inhérents au travail.

Le défi est donc de trouver un bon équilibre pour faire en sorte que ta motivation ne dépende pas uniquement de facteurs extrinsèques, de la perspective d’une récompense matérielle, d’une promotion, de reconnaissance, ou des résultats de notre action mais qu’elle puisse aussi prendre sa source dans le plaisir que tu as à travailler.

A ce sujet, je tiens à souligner que s’il est important d’avoir un bon niveau de motivation pour se plaire dans son travail, il faut faire attention à pas tomber dans l'excès parce que la sur-motivation est aussi le signe que quelque chose tourne pas rond et peut être dangereuse.

Elle émane souvent d’un besoin excessif d’une récompense extérieure qui pousse par exemple à courir après des salaires de plus en plus gros, la prochaine promotion pour atteindre l’échelon supérieur, la notoriété…

Elle s'accompagne d’une grande peur de l’échec, qui enclenche un cercle pernicieux qui amène à chercher toujours plus sans être jamais satisfait du résultat. Ces récompenses font l’effet d’un feu de paille : elles peuvent conduire à des pics ponctuels de motivation mais qui ne durent pas.

Le risque c’est de finir en burnout ou d’être dans l’insatisfaction permanente et de développer une énorme frustration vis à vis de son travail.

Mais revenons en à nos allumettes.

Allumer la flamme de la motivation : trouver un "pourquoi"

Pour allumer la flamme de la motivation, la première chose a se demander c’est donc : pourquoi est-ce que je fais les choses ? Pourquoi c’est important pour moi d’aller au bout de cet engagement ?

Si tu te sens démotivé.e ou que tu ne comprends pas pourquoi tu n’arrives pas à trouver l’énergie pour travailler, pour mener à bien ce projet que tu considères pourtant important ou utile, commence par te poser cette question : quelle est la VRAIE raison qui me pousse à vouloir faire ça ?

Est-ce que, dans le fond, tu en as vraiment envie ou est-ce que c’est pas parce que tu es influencé par ce que penses devoir faire, ce que les autres attendent de toi ?

Et qu’est-ce que tu en retires ? Est ce que tu en retires quelque chose de positif, qui va plutôt t’aider à te sentir bien ou pas ?

Si tu sens que ces raisons là ne suffisent pas à alimenter ta motivation sur le long terme, tu peux aussi essayer de recadrer la raison pour laquelle tu fais les choses et trouver des sources de motivation plus en accord avec tes valeurs, tes affinités, tes attentes...

Au travail il y a plein de choses qu’on ne choisit pas, qu’on nous impose de faire, mais on peut quand même faire en sorte d’y trouver de la valeur.

Par exemple, peut être que je dois maintenant conseiller les clients parce que mon boss me l’impose avec pour objectifs de gonfler le chiffre d'affaires. Ça, en soi, ça ne me motive pas. Mais je peux réfléchir en quoi cela va aider mon client et comment je peux remplir cette tâche pour qu’elle ait plus de sens pour moi.

Maintenir la flamme de la motivation allumée

Une fois qu’on a allumé la flamme, qu’on est animé par un “pourquoi” auquel on croit et qui nous booste, il s’agit de maintenir la flamme de la motivation allumée ce qui est un autre défi de taille au travail, parce que comme on a dit, la motivation est le produit d’une multitude de facteurs qu’on ne maîtrise pas toujours.

Est-ce que je me sens libre d’agir, d’organiser mes journées ? Est-ce que je m’entends bien avec mes collègues, est-ce que je travaille dans une ambiance plaisante et qui me porte ? Est-ce que je me sens efficace ? Est-ce que j’ai l’impression d’utiliser pleinement mon potentiel ? Est-ce que je vois des résultats positifs à mon action ? Est-ce que je me sens reconnu.e ? Est-ce que je trouve de l’intérêt dans ce que je fais ?

Là, il y’a deux choses qui vont entrer en ligne de compte.

Cultiver le plaisir au travail

La première chose, c’est le plaisir qu’on va prendre à faire ce qu’on fait, puisque comme on dit c’est le moteur le plus puissant
On a tout intérêt à cultiver au maximum le plaisir au travail pour mettre du bon carburant dans le moteur.

Il y’a deux grandes façon d'y parvenir.

La première c’est de chercher à intégrer plus de tâches qui nous procurent du plaisir au quotidien. Par exemple en tant que vendeuse je vais prendre la responsabilité de sourcer de nouvelles marques parce que j’adore dénicher des pépites.

On peut aussi adapter la manière dont on fait les choses, c’est à dire faire en sorte d’être le plus aligné possible avec ses affinités naturelles pour réussir à atteindre ses objectifs. Par exemple, si je suis préposée aux cabines d’essayage dans ma boutique, je peux m’ennuyer à mourir à remettre sur des cintres ou justement, égayer mes journées en conseillant les clients.

Voilà la première façon de booster la motivation intrinsèque au travail.

La deuxième qui entre en ligne de compte pour rester motivé.e dans la durée c’est de s’assurer que ce dont tu as besoin au quotidien pour garder l’envie de travailler est présent.

Cerner ses besoins

Quels éléments sont essentiels pour toi concernant ton environnement professionnel, ton quotidien, pour te donner envie de travailler et te permettre de le faire efficacement ? Qu’as-tu besoin de ressentir, chaque jour, pour avoir envie de donner le meilleur de moi-même ?

Il y a de nombreuses théories qui ont été avancées pour identifier nos besoins fondamentaux. Parmi les plus connues, on retrouve la pyramide de Maslow, qui avance 5 besoins fondamentaux qui doivent être remplis successivement, à savoir les besoins physiologiques, de sécurité, d'appartenance, d'estime et d’accomplissement.

Il y a aussi la théorie de l’autodétermination de Ryan et Deci qui eux listent trois fondamentaux qui sont l'autonomie la compétence et le lien social, ou encore les besoins de Herzberg qui différencie les facteurs de motivation et les facteurs de démotivation.

Chacun de nous partage ces besoins, mais pas à niveau égal. Par exemple, certaines personnes vont avoir besoin d’une grande liberté d’action pour rester engagées et motivées, tandis que d’autres vont préférer un encadrement plus resserré.

Pour nourrir sa motivation dans la durée, il est donc primordial de bien cerner quels sont tes besoins.

De quoi as-tu besoin, au quotidien, pour prendre plaisir à faire ton travail ?
De quel degré de liberté ? De quel rapport avec les autres ? En quoi as-tu besoin de te sentir utile ? Te sens-tu capable de mener ta mission à bien ? Sinon de quoi aurais-tu besoin pour que ce soit le cas ? As-tu l’impression d’apprendre ? Trouves-tu que ton travail te nourris ?

Quand tu sens une baisse de motivation, tu peux te repencher sur ces questions pour essayer de comprendre là où ça coince, quel élément perturbateur est venu faire vaciller ta flamme…et essayer d’y remédier.

Si on résume, pour nourrir sa motivation jour après jour, il s’agit d’une part, de s’assurer que ce qu’on accomplit au travail nous procure des émotions et des bénéfices qui ont du sens pour nous, alignés avec nos valeurs, synonymes de satisfaction, et d’autre part que nos conditions et notre environnement de travail assurent ce dont on a besoin pour garder l’envie de travailler. Le tout en cherchant à insuffler un maximum de plaisir dans chaque journée.

Cela demande d’appuyer sur pause quand on sent une baisse de régime, pour essayer de comprendre ce qui se passe.

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