Que faire quand, au travail, l’étincelle n’est plus là ? Quand on s’ennuie ? Quand on aime son métier mais qu’on se sent las, désenchanté ? Ou quand, soyons plus positif, on se plait déjà dans son travail mais qu’on aimerait y prendre encore plus de plaisir ?
Une des options serait de changer de job, mais c’est plutôt radical et pas toujours envisageable. D’autant qu’il suffit parfois de peu pour rallumer la flamme.
C’est là que le job crafting entre en scène.
“Crafter” (de l’anglais “confectionner") son job, c’est l’adapter et en redessiner les contours pour qu’il soit le plus aligné possible avec ses besoins, ses envies, ses attentes, ses préférences, son mode de fonctionnement et ses atouts.
C’est personnaliser son travail, le modeler à son image, comme un artisan, pour le rendre plus agréable, plus intéressant, et en tirer plus de plaisir, de satisfaction et de sens.
Il s’agit par exemple de changer ses habitudes, de remanier ses missions, d’élargir son champ d’actions, d’innover dans sa façon de travailler ou de s’organiser, de modifier son rapport aux autres ou de changer de regard sur son travail pour lui donner un autre sens…
Quelques exemples de job crafters :
L’idée est simple. Pourtant, pris dans l’engrenage des obligations quotidiennes, des urgences à gérer, voire du fatalisme, on reste parfois focalisé sur les aspects négatifs de son travail au point d’en oublier qu’on a un pouvoir d’action.
Le job crafting permet d’adopter un nouveau point de vue, en réfléchissant à tout ce que notre travail pourrait nous permettre d’accomplir, à titre personnel mais aussi pour le bien du collectif. En prenant la responsabilité de changer les choses, plutôt que de subir passivement la situation, c’est déjà un premier pas vers plus de satisfaction.
Dans les grandes lignes, la satisfaction au travail repose sur quelques principaux piliers : se sentir utile, avoir l’impression que son travail a du sens, se sentir compétent, travailler dans une ambiance respectueuse et favorable, entretenir de bonnes relations, se sentir reconnu...
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Toutefois, chacun aura des attentes, des besoins, des envies et des sources de motivation qui lui sont propres. Le “job idéal” n’a pas les mêmes contours pour tout le monde.
Certains préféreront travailler seuls, d’autres en équipes, certains voudront être au contact des clients, d’autres pas, certains préféreront faire moins d’heures mais de façon très intense, d’autres allonger leur journée avec un rythme plus cool…
Ce sont ces particularités qui vont influencer le fait qu’on se sente bien dans son travail ou non. Et puisqu’elles nous sont propres, une organisation ne peut pas garantir à elle seule que les conditions de travail à un poste donné conviendront parfaitement à la personne qui l’occupe. Chacun est le mieux placé pour faire en sorte que son travail soit le plus aligné possible avec qui il est. C’est tout l’intérêt du job crafting.
Le concept a été développé en 2001 par deux professeures américains*, Amy Wrzesniewski et Jane Dutton suite à des recherches menées au sein d’un hôpital auprès du personnel de nettoyage.
Elles se sont aperçues que les agents les plus heureux et satisfaits étaient ceux qui se considéraient comme faisant partie intégrante de l’équipe médicale. En tant que tels, ils ne se bornaient pas à exécuter leur mission de nettoyage, mais ajoutaient à leur travail un supplément d’âme en créant des liens avec les patients, en offrant un sourire, un mouchoir, un mot gentil. En s’investissant ainsi auprès des patients, ils tournaient leur travail vers les autres et lui donnaient plus de sens.
Selon Amy Wrzesniewski, on peut jouer sur trois leviers pour modeler son travail :
On peut ajouter à cette liste l’environnement et le cadre de travail : le temps de travail, les horaires, le lieu de travail
Bien sûr, chacun a plus ou moins de latitude pour adapter son travail au quotidien. Tout dépend de son environnement, de la culture de son entreprise, de la spécificité de sa mission. Mais il y a toujours une marge de manœuvre, même faible, une petite chose que l’on peut changer pour aller vers plus de plaisir, pour que son travail colle mieux à qui l’on est.
D’ailleurs, deux personnes occupant le même poste n’exercent jamais leur métier de la même façon, même dans une entreprise très rigide et codifiée. Chacun apporte sa patte et son style à ses fonctions, consciemment ou non.
Le job crafting est un bon moyen de renouer avec le plaisir et l’enthousiasme dans son travail. Des petites touches peuvent avoir de grands effets !
La problématique du sens au travail prend une place grandissante dans les entreprises aujourd'hui. Un défi qui appelle une double responsabilité, des organisations et des RH pour veiller, notamment, à la qualité des environnements de travail, un levier important de sens au travail, et des collaborateurs. La question du sens est en effet hautement personnelle; les collaborateurs sont les mieux placés pour définir ce dont ils ont besoin pour trouver plus de sens dans leur travail.
Chez Bloomr Impulse, nous proposons une formation dédiée au job craftinf, afin d'aider chaque salarié.e à insuffler de l'intérêt et du sens dans son quotidien et à améliorer son rapport au travail.
L'objectif de cette formation est d'identifier les actions à mettre en oeuvre pour personnaliser l'exercice de son métier.
Comme toutes nos formations, cette formation intitulée "Dynamiser son quotidien professionnel" se fait à distance, couplée à un accompagnement par un.e coach.
Cela vous intéresse ?
* Managing Yourself: Turn the Job You Have into the Job You Want par Amy Wrzesniewski, Justin M. Berg et Jane E. Dutton
Pour permettre aux collaborateurs d'insuffler de l’intérêt et du sens dans le quotidien et d'améliorer leur rapport au travail, nous avons conçu notre formation en ligne "Dynamiser son quotidien", fondée sur le job crafting.