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Le job crafting : façonner son travail à son goût

Que faire quand, au travail, l’étincelle n’est plus là ? Quand on s’ennuie ? Quand on aime son métier mais qu’on se sent las, désenchanté ? Ou quand, soyons plus positif, on se plait déjà dans son travail mais qu’on aimerait y prendre encore plus de plaisir ?

Une des options serait de changer de job, mais c’est plutôt radical et pas toujours envisageable. D’autant qu’il suffit parfois de peu pour rallumer la flamme.

C’est là que le job crafting entre en scène.

Modeler son travail à son image

“Crafter” (de l’anglais “confectionner") son job, c’est l’adapter et en redessiner les contours pour qu’il soit le plus aligné possible avec ses besoins, ses envies, ses attentes, ses préférences, son mode de fonctionnement et ses atouts.

C’est personnaliser son travail, le modeler à son image, comme un artisan, pour le rendre plus agréable, plus intéressant, et en tirer plus de plaisir, de satisfaction et de sens.

Il s’agit par exemple de changer ses habitudes, de remanier ses missions, d’élargir son champ d’actions, d’innover dans sa façon de travailler ou de s’organiser, de modifier son rapport aux autres ou de changer de regard sur son travail pour lui donner un autre sens…

Quelques exemples de job crafters :

  • Julia, barista, qui s’est initié à l’art de dessiner dans la mousse du café (latte art) pour faire parler sa créativité (et plaire aux clients !)
  • Catherine, responsable logistique, qui a proposé d’organiser la soirée de Noël de l’équipe pour qu’elle soit mémorable
  • Romain, responsable du service après-vente, qui a révolutionné les méthodes de suivi des clients pour qu’ils se sentent valorisés et les fidéliser
  • Soledad, commerciale, qui s’est lancée dans la traduction du site internet en espagnol pour ouvrir l’entreprise à de nouveaux marchés
  • Ralph, graphiste, qui a remplacé la réunion quotidienne traditionnelle avec les 2 autres membres de son équipe dans la salle de réunion par une réunion debout (stand up meeting)
  • Gilles, directeur d’usine, qui a suggéré des déjeuners collectifs deux fois par mois réunissant au moins une personne de chaque département, de l’opérateur à l’équipe de direction en passant par les ingénieurs, les chefs de projets et les développeurs.
  • Elise, chef cuistot, qui a instauré une fois par semaine la présentation par un des membres de son staff, quel que soit son poste, d’un plat de sa création
  • Eve, réceptionniste, qui a pris conscience qu’elle n’était pas simplement là pour prendre les cartes d’identité et diriger les clients, mais qu’en tant que premier contact des clients avec l’entreprise, elle pouvait faire une grande différence sur leur première impression

L’idée est simple. Pourtant, pris dans l’engrenage des obligations quotidiennes, des urgences à gérer, voire du fatalisme, on reste parfois focalisé sur les aspects négatifs de son travail au point d’en oublier qu’on a un pouvoir d’action.

Le job crafting permet d’adopter un nouveau point de vue, en réfléchissant à tout ce que notre travail pourrait nous permettre d’accomplir, à titre personnel mais aussi pour le bien du collectif. En prenant la responsabilité de changer les choses, plutôt que de subir passivement la situation, c’est déjà un premier pas vers plus de satisfaction.

Prendre en compte ses atouts et ses préférences

Dans les grandes lignes, la satisfaction au travail repose sur quelques principaux piliers : se sentir utile, avoir l’impression que son travail a du sens, se sentir compétent, travailler dans une ambiance respectueuse et favorable, entretenir de bonnes relations, se sentir reconnu...

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Toutefois, chacun aura des attentes, des besoins, des envies et des sources de motivation qui lui sont propres. Le “job idéal” n’a pas les mêmes contours pour tout le monde.
Certains préféreront travailler seuls, d’autres en équipes, certains voudront être au contact des clients, d’autres pas, certains préféreront faire moins d’heures mais de façon très intense, d’autres allonger leur journée avec un rythme plus cool…

Ce sont ces particularités qui vont influencer le fait qu’on se sente bien dans son travail ou non. Et puisqu’elles nous sont propres, une organisation ne peut pas garantir à elle seule que les conditions de travail à un poste donné conviendront parfaitement à la personne qui l’occupe. Chacun est le mieux placé pour faire en sorte que son travail soit le plus aligné possible avec qui il est. C’est tout l’intérêt du job crafting.

Les 3 leviers du job crafting

Le concept a été développé en 2001 par deux professeures américains*, Amy Wrzesniewski et Jane Dutton suite à des recherches menées au sein d’un hôpital auprès du personnel de nettoyage.

Elles se sont aperçues que les agents les plus heureux et satisfaits étaient ceux qui se considéraient comme faisant partie intégrante de l’équipe médicale. En tant que tels, ils ne se bornaient pas à exécuter leur mission de nettoyage, mais ajoutaient à leur travail un supplément d’âme en créant des liens avec les patients, en offrant un sourire, un mouchoir, un mot gentil. En s’investissant ainsi auprès des patients, ils tournaient leur travail vers les autres et lui donnaient plus de sens.

Selon Amy Wrzesniewski, on peut jouer sur trois leviers pour modeler son travail :

  • Les tâches : prendre de nouvelles responsabilités, déléguer, élargir ses fonctions, concevoir de nouvelles méthodes de travail…
  • Les relations aux autres : travail en équipe, interactions avec les collègues, avec la hiérarchie, méthode de management, amélioration de la communication….
  • La perception qu’on a de son travail : quel sens on donne à son travail, quelle contribution on peut apporter, quelle place on prend dans l’entreprise

On peut ajouter à cette liste l’environnement et le cadre de travail : le temps de travail, les horaires, le lieu de travail

Bien sûr, chacun a plus ou moins de latitude pour adapter son travail au quotidien. Tout dépend de son environnement, de la culture de son entreprise, de la spécificité de sa mission. Mais il y a toujours une marge de manœuvre, même faible, une petite chose que l’on peut changer pour aller vers plus de plaisir, pour que son travail colle mieux à qui l’on est.

D’ailleurs, deux personnes occupant le même poste n’exercent jamais leur métier de la même façon, même dans une entreprise très rigide et codifiée. Chacun apporte sa patte et son style à ses fonctions, consciemment ou non.

Le job crafting est un bon moyen de renouer avec le plaisir et l’enthousiasme dans son travail. Des petites touches peuvent avoir de grands effets !

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* Managing Yourself: Turn the Job You Have into the Job You Want par Amy Wrzesniewski, Justin M. Berg et Jane E. Dutton

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